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MA - Spécialisation 'Culture, civilisation et résurgences du Moyen Age'
BA - Science politique (mineure en SSP), propédeutique, DB (2012 ->)
MA en Humanités Numériques, programme commun 'Cultures, sociétés et humanités numériques'

Structure des cours

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Maîtrise universitaire ès Lettres, Programme de spécialisation "Culture, civilisation et résurgences du Moyen Age" (Dès 2014A) (2014 ->)

Grade :Maîtrise universitaire ès Lettres
Durée :Temps plein De 3 à 5 semestres, avec possibilité de dérogation, pour la Maîtrise universitaire ès Lettres à 90 crédits ECTS et de 4 à 6 semestres, avec possibilité de dérogation, pour la Maîtrise universitaire ès Lettres avec spécialisation à 120 crédits ECTS. 1 crédit ECTS = 25-30 heures d'études Temps partiel De 6 à 8 semestres, avec possibilité de dérogation, pour la Maîtrise universitaire ès Lettres à 90 crédits ECTS et de 8 à 10 semestres, avec possibilité de dérogation, pour la Maîtrise universitaire ès Lettres avec spécialisation à 120 crédits ECTS. 1 crédit ECTS = 25-30 heures d'études
  • Maîtrise universitaire ès Lettres, Programme de spécialisation "Culture, civilisation et résurgences du Moyen Age" - M27217 - Obligatoire - Crédits: 30.00

    Niveau : Maîtrise
    Description :

    Responsables : Nicolas Bock, Martine Ostorero



    Le Moyen Âge et sa réception dans la culture européenne représentent un champ d'excellence de la Faculté des Lettres. Les professeurs enseignant dans ce domaine ont réuni leurs compétences pour proposer un programme transversal qui permet aux étudiants de travailler à la pointe de la recherche actuelle.


    La formation proposée introduit à la recherche interdisciplinaire : la culture et la civilisation médiévales et renaissantes sont étudiées dans leur dimension européenne et envisagées sous leurs différentes facettes, historiques, artistiques et littéraires, au rythme d'un programme annuel. L'autre point fort de la formation est la réception de ce « long Moyen Âge » : étudier les arts et l'histoire d'une époque révolue revient à s'interroger sur les mécanismes qui assurent au passé son actualité.


    Le programme de spécialisation du Centre d'Études Médiévales et Post-Médiévales (CEMEP) permet aux participants de se lancer dans une première expérience de recherche au sein d'un groupe interdisciplinaire de collègues et entouré par plusieurs professeurs à la fois. La visée est académique, favorisant transversalité et spécialisation, mais inclut aussi des ouvertures professionnalisantes (enseignement, édition, musées, archives et bibliothèques).


    Ce programme s'adresse en principe aux étudiants qui suivent, en discipline principale de maîtrise universitaire, l'anglais, l'allemand, le français, l'italien, l'espagnol, l'histoire de l'art, l'histoire, l'histoire et sciences des religions ou la philosophie, qui ont suivi un module en médiéval à la maîtrise universitaire dans cette discipline et qui se destinent à écrire un mémoire de maîtrise universitaire concernant la culture et/ou la civilisation médiévales.


    Il a pour but l'encadrement des étudiants qui souhaitent poursuivre un travail de recherche interdisciplinaire en études médiévales. Ceci est rendu possible par le dialogue entre étudiants et spécialistes de différents domaines, et par une approche de la période médiévale qui s'ouvre à des méthodologies diverses tout en préservant les spécificités et les connaissances propres à chacun des domaines d'étude qui participent aux travaux du centre.


    Les étudiantes et les étudiants ayant suivi avec succès le programme seront aptes à :

    • mettre en relation des savoirs acquis dans leurs disciplines de base (DP ou DS) avec des savoirs appartenant à des champs disciplinaires différents ou relevant d'approches méthodologiques diverses ;

    • pratiquer une approche interdisciplinaire appliquée à une thématique spécifique ;

    • réaliser une expérience de recherche ou une expérience pré-professionnalisante.




    Principe de fonctionnement


    Le programme de spécialisation est composé de plusieurs éléments : les ateliers de recherche, le cours public (au printemps) et les séminaires de recherche (niveau MA) avec orientation interdisciplinaire, offerts par les différentes sections. Il est aussi possible, en remplacement d'un de ces modules, d'effectuer un travail de recherche individuelle qui développe une ou plusieurs thématiques abordées dans les ateliers ou le cours public, en vue d'une publication dans une revue scientifique (ces travaux seront dirigés et encadrés par un ou plusieurs enseignants du CEMEP, en fonction de l'intérêt de l'étudiant et des compétences des enseignants), ou encore un stage.









    Les crédits indiqués sont des crédits ECTS.


    N.B. Les crédits pris en compte pour le calcul de la réussite sont les crédits des évaluations. Les crédits sur enseignements sont proposés à titre informatif, dans le but d'indiquer la répartition de la charge de travail relative à chacun des enseignements prévus au programme.

















    • Cours public du CEMEP - M27258 - Obligatoire - Crédits: 4.00 - Mode d'évaluation: Evaluation à crédits

      Code : MA-SPEC-CCRMA-01
      Niveau : Maîtrise
      Description : Le cours public porte sur le sujet choisi pour l'année. Il est donné conjointement par des enseignants de l'Unil ou des invités externes et implique, selon les années, les branches suivantes : les langues et littératures médiévales anglaise, allemande, français, italienne et espagnole, l'histoire, l'histoire de l'art, l'histoire de la médecine, le latin médiéval (Genève) et la philosophie. Le cours public a lieu au semestre de printemps.


      L'étudiant s'inscrit à l'enseignement obligatoire et remplit les conditions fixées pour l'évaluation qui lui est associée.


      Alternative : Sur demande dûment motivée auprès des responsables du programme, un étudiant peut être autorisé à remplacer le cours public du CEMEP par un travail pratique réalisé dans le cadre d'un stage de 2-3 semaines (archives, bibliothèque ou musée): analyse, inventaire, catalogage, travail de traduction, ou par des études spécialisées dans un Centre d'études médiévales étranger : édition, travail sur les manuscrits, approfondissement thématique et interdisciplinaire d'un sujet spécifique (la liste des institutions dans lesquelles le stage peut être réalisé est à demander aux responsables du programme). Les frais pour ces stages sont, en principe, à la charge des étudiants. Si le stage a lieu à l'étranger, nous encourageons les étudiants à planifier un tel stage lors d'une année d'échange Erasmus, si leur calendrier le leur permet.

    • Ateliers de recherche du CEMEP - M27259 - Obligatoire - Crédits: 16.00 - Mode d'évaluation: Evaluation à crédits

      Code : MA-SPEC-CCRMA-02
      Niveau : Maîtrise
      Description : Les ateliers sont des journées d'étude conçues comme des forums de débat permettant aux étudiants et enseignants de domaines différents (histoire, littérature, histoire de l'art, philosophie, etc...) de se réunir autour d'un thème central et de discuter sur les avantages d'une approche interdisciplinaire. Les journées sont composées de deux phases: une première phase pendant laquelle les étudiants assisteront à plusieurs présentations par des spécialistes, dont au moins un invité externe (env. 30 min. chacune) ; et une deuxième phase de discussion et 'workshop' (dans l'après-midi). Les étudiants effectuent des lectures préparatoires liées aux différents sujets traités dans un atelier, et soumettent leurs réflexions / questions / problématiques aux coordinateurs et aux autres participants (via la plateforme moodle) quelques jours avant les ateliers. La partie interactive de l'atelier est en grande partie basée sur ces réflexions, et sur les réactions aux contributions du matin par les différents participants, étudiants ainsi que spécialistes. Selon les années, trois ou quatre ateliers, dont le 4e peut avoir la forme d'un colloque.


      L'étudiant s'inscrit aux quatre ateliers proposés et remplit les conditions fixées pour l'évaluation intégrative qui leur est associée.


      Alternative : Sur demande dûment motivée auprès des responsables du programme, l'étudiant peut remplacer les ateliers par une traduction ou un travail préliminaire de recherche sur la base d'un corpus médiéval ou de l'aube de la modernité. Il peut s'agir de la préparation d'un article publiable, à partir d'une thématique secondaire du mémoire de maîtrise universitaire. Il peut consister également dans un travail d'édition ou de traduction de textes médiévaux en langue moderne ou d'une traduction de textes scientifiques liés au Moyen-Âge.

    • Séminaire de recherche interdisciplinaire - M27260 - Obligatoire - Crédits: 10.00 - Mode d'évaluation: Evaluation à crédits

      Code : MA-SPEC-CCRMA-03
      Niveau : Maîtrise
      Description : Le séminaire enseigne à gérer l'interdisciplinarité. L'étudiant s'y familiarise avec une autre culture scientifique, voire une autre langue d'enseignement. Un enseignement "libre" permet d'élargir le choix au-delà des enseignements offerts dans le cadre du CEMEP. Le travail fourni par l'étudiant fait ressortir le caractère interdisciplinaire de sa propre recherche.


      Le cours facultatif "Histoire littéraire XI-XVI" propose un cadre de réflexion et des ressources bibliographiques générales, qui complètent les études spécifiques proposées par les séminaires de ce module. Il est validé par les travaux rendus dans les séminaires, sans rendu supplémentaire.


      L'étudiant s'inscrit à l'enseignement de son choix et remplit les conditions fixées pour l'évaluation qui lui est associée.

 

Baccalauréat universitaire, Science politique (mineure FTSR ou discipline externe Lettres) (2012 ->)

Description :

Cette mineure s'adresse aux étudiants inscrits en Faculté des Lettres (qui peuvent la choisir comme discipline de base), ainsi qu'aux étudiants en Sciences des religions de la Faculté de théologie et de sciences des religions.

Objectifs :

La mineure en science politique vise à donner une formation de base solide, susceptible de favoriser la compréhension et l'analyse de l'action politique et sociale. Elle propose à des étudiants suivant un autre cursus en sciences humaines une formation générale aux méthodes d'enquête, tant qualitatives que quantitatives, associée à une connaissance des bases théoriques de la discipline.

Durée :De 6 à 10 semestres, avec possibilité de dérogation, pour le Baccalauréat universitaire ès Lettres à 180 crédits ECTS. 1 crédit ECTS = 25-30 heures d'études
  • Science politique (mineure FTSR ou discipline externe Lettres), propédeutique - M22849 - Obligatoire - Crédits: 18.00

    Niveau : Propé Ba
    Description :



    La partie propédeutique vaut 18 crédits ECTS. Elle est composée de deux modules obligatoires:



    - Le module "cours à choix" dans lequel l'étudiant choisit des enseignements pour un total de 12 crédits ECTS.



    - Le module "séminaire à choix" dans lequel l'étudiant choisit des enseignements pour un total de 6 crédits ECTS.






    Pour toute information sur cette mineure (conditions de réussite par ex.), nous vous invitons à consulter le Règlement sur les mineures pour les étudiants immatriculés dans d'autres Facultés. (Le Règlement est disponible sur le site www.unil.ch/ssp ou au secrétariat de la Faculté SSP).






    Examens de propédeutique: l'étudiant doit avoir présenté tous les examens de la partie propédeutique au plus tard à la fin de sa première année d'études en respectant les conditions réglementaires de passage.

 

Maîtrise universitaire en humanités numériques (Dès 2016A) (2016 ->)

Grade :Maîtrise universitaire en humanités numériques
  • Maîtrise universitaire en humanités numériques - M29023 - Obligatoire - Crédits: 120.00

    Niveau : Maîtrise
    Description : Dans tout le document :



    Les crédits indiqués sont des crédits ECTS.


    Les crédits pris en compte pour le calcul de la réussite sont les crédits sur évaluations. Les crédits sur enseignements sont proposés à titre informatif, dans le but d'indiquer la répartition de la charge de travail relative à chacun des enseignements prévus au programme.


    Les enseignements et évaluations sont regroupés dans des ensembles appelés parties, sous-parties, modules et sous-modules. En fonction de sa structure, un plan d'études peut comporter quatre, trois ou que deux niveaux.



    Coordinatrice: Chloé Hofmann (coordination-ma-hn@unil.ch)



    Présentation du programme


    Ce programme de Master, commun à tous les étudiants du Master, innovant en ce qu'il regroupe des méthodologies issues à la fois des sciences humaines et des sciences sociales et politiques, porte sur deux champs d'étude qui y sont envisagés de manière complémentaire : les humanités numériques, qui se définissent par les transformations que les technologies de l'information induisent sur le plan des outils et des méthodes convoquées par les disciplines enseignées à l'université, notamment à travers la constitution de bases de données informatisées, l'analyse informatisée de grands corpus (distant reading) ou la visualisation et la diffusion des résultats de la recherche ; l'étude des cultures numériques, qui prend quant à elle pour objet les usages des technologies numériques dans les pratiques médiatiques contemporaines (Internet, jeux vidéo, cinéma, télévision, photographie, etc.) en optant pour des méthodes d'analyse qui s'inscrivent majoritairement dans une continuité avec diverses traditions (inter) disciplinaires des sciences humaines et sociales (sémiologie, esthétique, histoire, sociologie, etc.). Un tel découpage du champ d'étude constitue une proposition originale de formation généraliste et flexible permettant aux étudiants d'acquérir des connaissances de base en fonction de ces deux perspectives complémentaires, et de mettre l'accent sur celle qui présente le plus de pertinence au vu du cursus qu'ils entendent construire, en particulier en lien avec leur sujet de mémoire.


    Proposé conjointement par les Facultés de lettres, des sciences sociales et politiques (SSP) et de théologie et des sciences des religions (FTSR), ce programme à 60 crédits qui s'inscrit au sein d'une formation Master disciplinaire ou thématique à 120 crédits offre aux étudiants un cadre théorique et méthodologique issu des sciences humaines et sociales leur permettant de porter un regard informé et critique sur le monde des technologies numériques et sur leurs usages, que cela soit dans le domaine de la recherche académique ou dans la société en général, ainsi qu'un savoir-faire leur permettant de devenir acteurs de la culture numérique. Par-delà la diversité des objets étudiés, l'étudiant acquiert dans ce programme des notions et des méthodes indispensables à la conceptualisation des implications de la technologie numérique. La convergence d'approches plurielles proposée par cette formation interdisciplinaire favorise en effet, en interaction avec le cursus disciplinaire (Lettres) ou thématique (SSP, FTSR) de l'étudiant, l'élaboration personnelle d'un cadre d'intelligibilité permettant de réfléchir sur le sens et les effets d'opérations technologiques qui, jamais neutres, soulèvent des enjeux culturels, philosophiques, sociétaux, économiques et politiques.


    Ouvert sans mise à niveau à tous les étudiants ayant obtenu un Bachelor dans l'une des disciplines proposées par les trois Facultés du programme et susceptible d'être poursuivi au niveau Master dans ce cursus, ce programme vise à offrir des connaissances pratiques, herméneutiques et épistémologiques relatives à la conception, au fonctionnement et aux usages des techniques numériques. Au niveau pratique, il s'agit prioritairement de familiariser l'étudiant aux principes de la conception et du développement de logiciels - en particulier dans une perspective d'application aux problématiques et objets de sciences humaines et sociales - afin qu'il en ait une maîtrise suffisante pour pouvoir dialoguer avec des professionnels (ingénieurs, développeurs, éditeurs, webmasters, graphistes, etc.). Grâce à des enseignements à choix, ce Master leur offrira également la possibilité d'acquérir des compétences en informatique selon les besoins résultant des objets étudiés dans les cours.


    Certains enseignements de ce programme pourront être choisis parmi l'offre de cours du Master of Enginering in Digital Humanities de l'EPFL, et réciproquement ; il s'agira principalement de cours figurant dans le programme libre ou, pour les étudiants ayant une formation de niveau bachelor en informatique pour les sciences humaines, de cours plus approfondis venant remplacer certains enseignements du module MA-INTERFAC-CSHN-10. La gestion de ces échanges réciproques et l'établissement d'éventuels prérequis incombent à la commission DH UNIL-EPFL, en collaboration avec les groupes de coordination respectifs des deux Masters. À terme, il est prévu de développer, au niveau de ces Masters DH, des cours communs entre l'UNIL et l'EPFL afin de favoriser, dans une perspective interdisciplinaire, le dialogue entre ingénieurs et spécialistes des sciences humaines et sociales. Selon les cas, cette collaboration peut aussi s'effectuer dans le cadre du mémoire de Master, notamment sous la forme d'une codirection assumée par un enseignant de l'EPFL (et inversement).


    Aux savoir-faire pratiques s'ajoutent l'acquisition d'aptitudes herméneutiques visant à interpréter les enjeux culturels, sociaux et politiques soulevés par certaines configurations de l'outillage numérique. En effet, la fréquentation quotidienne de la machine informatique confère à cette dernière un caractère d'évidence qu'il est nécessaire de dépasser en examinant les logiques qui sont au principe de sa structuration et de son opérativité. Il s'agit d'ouvrir et de décoder les « boîtes noires » de la technologie pour en révéler les mécanismes spécifiques, pour les dépouiller de leur opacité afin de les réinscrire dans l'horizon des transformations culturelles, sociales et politiques du présent, c'est-à-dire de rendre l'objet technique intelligible dans sa dimension idéologique et sociale et de le placer au sein de débats publics et de réflexions critiques aujourd'hui nécessaires à toute participation démocratique.


    Placé sous la direction conjointe d'un enseignant de la discipline et d'un spécialiste en humanités numériques, l'élaboration du mémoire effectué dans la discipline du Master devrait conduire, dans sa composante théorique et/ou au niveau des outils de recherche, à une problématisation de questions relatives au numérique. A la connaissance technique de l'objet et la déconstruction réflexive qui doit l'accompagner s'ajoute un niveau épistémologique portant sur les fondements conceptuels, cognitifs et normatifs des savoirs de la culture numérique. Ce niveau épistémologique opère une mise à distance des connaissances engagées dans la maîtrise et la compréhension des enjeux liés au numérique, tout en s'articulant étroitement avec une dimension plus pratique : afin que l'étudiant puisse avoir conscience des possibilités et limites offertes par les technologies à disposition avant d'entamer sa recherche, des cours introductifs sont proposés afin de poser des bases communes en épistémologie et en histoire de la culture numérique, ainsi qu'en informatique pour les sciences humaines (archivage, organisation et visualisation des données, etc.).


    Au niveau des compétences en termes de théorisation des enjeux de la culture numérique, les objets d'étude ou corpus privilégiés favorisent l'examen des spécificités induites par les technologies numériques sur le plan des conditions de production, de diffusion et de réception/consommation des textes (factuels, littéraires, scientifiques, etc.), des sons (voix, musique, etc.) et des images (picturales, photographiques, télévisuelles, cinématographiques, cartographiques, bédéiques, vidéoludiques, etc.). Il s'agit notamment d'élaborer des concepts visant à penser la constitution, la circulation et l'appréhension des savoirs et des productions médiatiques au niveau des pratiques langagières ou des modes de représentation, des conditions d'archivage et d'accès, des modes de communication et de mise en réseau (réseaux de chercheurs ou échanges sociaux courants), des relations entre potentialités de la machine et création/diffusion des contenus, mais aussi au niveau des incidences sur les pratiques de la recherche académique, des relations de pouvoir instaurées par ces pratiques « globales » ou par un contexte géopolitique particulier, etc.


    L'apport respectif des sciences humaines et des sciences sociales est à la fois distingué et problématisé dans une perspective interdisciplinaire, mais aussi pensé en termes de convergences, notamment au niveau de l'analyse des médias - et plus généralement de l'étude de l'industrie culturelle -, envisagée d'une part en regard de la forme des messages transmis (régime de visualité, architecture narrative, interaction texte-image-son, caractère participatif de la « lecture »), de l'autre au niveau des pratiques et acteurs sociaux (recherche, éducation, modalités d'engagement et de participation des acteurs,...).


    Les diverses approches proposées par ce programme Master sont inscrites dans une histoire « longue » permettant de relativiser les discours de l'industrie sur la nouveauté grâce à une approche héritée notamment de l'archéologie des médias et favorisant la prise en compte de parentés et transitions entre la culture numérique actuelle et l'ère pré-numérique. L'approche historique et historiographique porte à la fois sur la rencontre entre les sciences humaines et sociales et l'informatique en tant que moment historique dont il importe que l'étudiant saisisse les positionnements qu'elle induit, questionne les discours émis à son propos dans différents secteurs, dégage continuités et filiations et mesure les éventuelles implications des changements de paradigmes. Une réflexion historique sur la culture (pré)numérique et l'étude des discours et des imaginaires relatifs aux rapports entre l'homme et la machine vise notamment à décentrer le propos technocentriste de l'industrie pour aborder ces questions à l'aune de catégories qui, préalablement développées en sciences humaines et sociales, sont appliquées aux humanités et aux cultures numériques.


    Les connaissances acquises dans le champ des humanités numériques constituent un atout sur le marché du travail dans de nombreux secteurs, qu'il s'agisse de la recherche (numérisation, gestion et analyse des données, inventaire, transmission des résultats, édition, prise en compte de la culture numérique elle-même et des productions qui en sont issues comme objets de recherche, etc.), de l'édition, de la publicité, de la communication, du journalisme, des institutions de conservation du patrimoine (collecte, catalogage, visibilisation, musée virtuel, etc.), des arts, de la médiation culturelle, de l'enseignement (outils pédagogiques, transmission d'une conscience citoyenne, formation aux « MITIC »), de la psychologie (collecte et traitement de données résultant d'enquêtes, maîtrise des enjeux des réseaux sociaux, question d'identité personnelle et culturelle) et de la sociologie (analyse des pratiques sociales d'Internet et de la publicité, instruments de mesure et de comptabilisation, usages de l'histoire par les technologies de l'information, communication et constitution d'une mémoire collective, sociologie des Big Data, usages sociaux des jeux vidéo, modalités de participation publique, transformation des conditions de travail, etc.).


    Dans une optique à la fois interdisciplinaire et intermédiale, ce programme Master permet de compléter les enseignements de diverses disciplines en développant des compétences et des savoirs qui sont en prise avec la composante technologique inévitablement associée aux domaines professionnels auxquels conduisent de nos jours les sciences humaines et sociales, et qui prédisposent l'étudiant, en tant que citoyen, à appréhender, conceptualiser et exploiter les mutations futures.



    Objectifs de formation


    Au terme de ce programme, les étudiants seront capables de :


    Connaissance et compréhension

    • définir et contextualiser les principaux concepts ayant cours dans le champ des humanités numériques,

    • identifier les spécificités sémiotiques, économiques et culturelles des médias numériques.


    Application des connaissances et de la compréhension

    • expliquer les enjeux culturels, sociaux et politiques de la culture numérique et interpréter les phénomènes relatifs à celle-ci,

    • recourir à divers langages et outils informatiques pour le traitement de problématiques propres aux sciences humaines et sociales,

    • définir les critères méthodologiques nécessités par la gestion de grands corpus (textes, images et sons),

    • mettre en perspective les mutations culturelles relatives aux technologies numériques, notamment en les inscrivant dans une histoire longue des médias et en les rapprochant de transformations techniques antérieures.


    Capacité de former des jugements

    • formuler un discours personnel, informé et critique à l'égard de l'application des technologies informa-tiques dans le champ académique et dans la société,

    • analyser à partir de cadres de références théoriques et de connaissances historiques les pratiques, dis-cours et productions médiatiques de la culture numérique,

    • évaluer l'apport et les limites de l'usage d'outils informatiques dans le cadre de problématiques issues des sciences humaines et sociales.


    Savoir-faire en termes de communication

    • transmettre un discours susceptible de contribuer à la problématisation publique d'enjeux techniques com-plexes,

    • collaborer avec des professionnels de l'informatique au sujet de l'utilisation des technologies numériques dans un contexte de recherche ou de communication,

    • collaborer avec des acteurs du domaine de l'art et de la culture autour de projets liés à la culture numé-rique.


    Capacités d'apprentissage en autonomie

    • élaborer un projet personnel mobilisant notamment des savoirs et savoir-faire en informatique,

    • développer l'aptitude à acquérir de nouvelles compétences informatiques de manière autonome.



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